Ville de Dinant
LA COUQUE DE DINANT ET DE RINS  

Origines

Une légende fantaisiste rapporte que la couque de Dinant trouve ses origines au XVe siècle, lors du siège de la Ville par Charles le Téméraire (1466). Les dinantais, privés de victuailles et ne disposant que de miel et de farine, imaginèrent d’en faire une pâte et de la cuire. Cette pâte étant très ferme, ils l’imprimèrent dans le négatif des dinanderies et obtinrent ainsi les dessins les plus variés. Plus certainement, la couque semble apparaître au XVIIIe siècle sans que l'on sache avec exactitude les circonstances de sa création. Les moules à couques ont connu une grande variété de sujets témoignant des événements du moment dont souhaitait "fixer" le souvenir. 

Fabrication

Anciennement : A cette époque, la pâte était pétrie à la main dans un pétrin en bois appelé « Maie », puis elle était aplatie à l’aide d’un rouleau à tarte de manière à obtenir l’épaisseur voulue. Cette pâte était coupée avec un emporte-pièce pour donner à la couque, sa forme générale avant d’être placée dans un moule où elle était imprimée. L’impression se faisait et se fait encore manuellement. Les couques, bien rangées sur des platines, étaient cuites le lendemain dans un four à bois, puis, plus tard à charbon.

Actuellement : La maie est remplacée par un pétrin mécanique fonctionnant à l’électricité. Le rouleau en bois cède la place à un laminoir, sorte de tapis roulant mis en marche par un simple bouton électique : deux cylindres d’acier tournant en sens inverse, aplatissant la pâte dont on règle l’épaisseur à volonté. L’impression des couques se fait aujourd’hui dans des moules en bois de poirier sculptés à la main et représentant de nombreux sujets variés : paysages, fruits, animaux et personnages de toutes sortes et de toutes grandeurs. Quant à la cuisson, elle se fait maintenant dans un four chauffé au mazout, à une température variant de 250 à 320° selon l’épaisseur de la couque.

Matières premières

La couque de Dinant se compose de miel et de farine de froment. Ce miel est importé de pays étrangers tels que le Mexique, Cuba, etc ...
Quand à la couque dite de « RINS », elle se fabrique avec les mêmes produits auxquels on ajoute un supplément de sucre. Pourquoi l’appelle-t-on couque de Rins ? François Rins fut le premier pâtissier dinantais qui, le premier, eut l’idée d’incorporer du sucre au miel et à la farine : c’est ainsi qu’il a donné son nom à cette nouvelle spécialité.

Emballage et conservation

A leur sortie du four, les couques doivent refroidir à plat sur de grandes tables avant d’être rangées dans des coffres en bois (métallisés intérieurement) pour les préserver de l’humidité. Au fur et à mesure de la vente aux détaillants, les couques sont retirées des coffres pour être emballés dans des sacs de cellophane et vendues à la pièce tandis que les couques en vrac sont vendues au Kilo.
C’est en été, pendant la saison touristique, que la vente prend de l’importance mais c’est surtout au moment de la Saint-Nicolas qu’elle atteint le maximum. C’est dans toute la Belgique que les couques de Dinant et de Rins sont alors dirigées pour être mises en vente dans de nombreuses pâtisseries et magasins.


Les couques de Dinant et de Rins sont en vente dans toutes les boulangerie et pâtisseries de Dinant.

Visite d’une fabrique de couques
Etablissement V. COLLARD
fondé en 1774
rue Grande, 72
5500 DINANT

Tél : 082/22 38 36
couquesdedinant@caramail.com
Visites : sur rendez-vous
Maison GIGOT, successeur PIROT
rue Léopold, 9
5500 DINANT

Tél : 082/22 22 09

Visites : mercredi et jeudi à partir de 14 heures

Maison JACOBS
Rue Grande, 147
5500 DINANT

Tél/fax : 082/22.21.39

Visites : sur rendez-vous