Ville de Dinant
Colloque international Dinanderie 2014  

Cuivres, bronzes et laitons médiévaux – Dinant‐Namur 2014 : Histoire, archéologie et archéométrie des productions en laiton, bronze et autres alliages à base de cuivre dans l’Europe médiévale (XIIe‐XVIe siècles).

Colloque international organisé par :

Le Service public de Wallonie (SPW)
L’institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP)
la Maison du patrimoine médiéval mosan (MPMM)
et le Centre culturel régional de Dinant (CCRD)
15, 16 et 17 mai 2014
Dinant et Namur (Belgique)

 


Le cuivre et ses alliages, bronzes et laitons avec plus ou moins de plomb, sont utilisés depuis longtemps pour la fabrication de nombreux objets de la culture matérielle. Toutefois, les fortes croissances économique et démographique qui caractérisent les premiers siècles après l’an Mil vont bouleverser le marché du cuivre et son industrie. Du côté des matières premières, les recherches en minerais s’intensifient. Les métaux tels que le cuivre, l’étain et le plomb deviennent une matière première de plus en plus accessible et bon marché. Dans les villes, où se concentrent à la fois la main d’oeuvre et une forte demande en produits manufacturés, les métiers s’organisent. Les ateliers s’adaptent à un marché en pleine expansion par la spécialisation, la division du travail, la rationalisation des techniques et en offrant des productions à moindre coût. Le cuivre et ses alliages entrent progressivement dans la fabrication d’objets du quotidien, principalement pour les accessoires du costume, comme les paillettes, les clous décoratifs et boucles de ceinture, ou encore pour les luminaires, mais aussi pour la vaisselle, comme les chaudrons, les chaudières, les aiguières, les bassins et autres vases pour la cuisine ou la table. À ces productions communes, d’autres fabrications témoignent de la diversité des utilisations du cuivre et de ces alliages pour des productions qui demeurent plus exceptionnelles, à destination de l’aristocratie notamment, mais aussi liturgique. Aquamaniles, chandeliers d’autel, lutrins ou même des oeuvres plus monumentales comme les colonnes, les portes, les baptistères, les fontaines, les monuments funéraires et bien sûr les cloches sont des oeuvres fabriquées sur commande. Le cuivre est également recherché pour des productions artisanales, par exemple les chaudières pour les bains ou les teinturiers, les balances et d’autres instruments de mesures. Plus tardivement au Moyen Âge, les alliages à base de cuivre s’affirment dans l’artillerie ou l’horlogerie ou encore sous forme de fil de laiton pour l’industrie du papier. Enfin, le cuivre entre aussi pour une bonne part dans la composition des monnaies du bas Moyen Âge.


L’objectif de ce colloque organisé dans une ville dont une bonne part de l’activité était tournée vers la métallurgie du cuivre et du laiton au Moyen Âge, est de faire l’état des connaissances à la fois sur les productions, les techniques, les ateliers et les hommes qui y travaillaient, mais aussi sur le marché et la diffusion de ces productions. Le colloque présentera des travaux en histoire et en archéologie, associant ou non des études archéométriques des matériaux et des procédés.
Sessions


1/ Les matières premières et les approvisionnements :
‐ Cuivre, minerai de zinc (calamine), étain et plomb : mines et minéralurgie, commerce des matières premières et des semi‐produits, approvisionnement des villes et économie,
‐ Combustibles : charbons de bois et charbon de terre,
‐ Terres réfractaires : creusets, moules, fours.


2/ Les Hommes et les ateliers
‐ Sociologie des artisans, les métiers et les sources normatives, Inventaires après décès d’ateliers, sources fiscales et foncières,
‐ Topographie : les ateliers dans la ville,
‐ Fouilles archéologiques d’ateliers.


3/ Les techniques :
‐ Élaboration des alliages, et en particulier du laiton,
‐ Moulage, fonderie,
‐ Déformation plastique : martelage, tréfilage,
‐ Fours de fusion ou d’élaboration d’alliage,
‐ Expérimentations archéologiques.


4/ Les produits et le commerce :
‐ Commerce des produits finis,
‐ Diffusion et circulation des productions,
‐ Études chrono‐typologiques (vaisselle, objets liturgiques, parure, productions exceptionnelles, artillerie…),
‐ Relations entre fondeurs et commanditaires,
‐ Liens avec d’autres matériaux tels que la céramique et le fer.


Propositions de communications


Les propositions de communications, rédigées en français ou en anglais, avec titre, affiliation et coordonnées de l’auteur devront être adressées par courriel à laiton.mosan@gmail.com, sous la forme d’un texte de 2500 signes maximum, espaces compris, au format Word. Les propositions seront soumises au comité scientifique.
Langues : Les langues acceptées sont le français et l’anglais, avec traduction simultanée des communications orales.
Publication : Les résumés des communications retenues seront disponibles dès finalisation du programme sur le site internet des organisateurs (www.laitonmosan.org). Les actes du colloque seront publiés, en Français ou en Anglais, par le Service public de Wallonie – Département du patrimoine dans la collection Études et documents – Série archéologie.


Comité d’organisation


Service public de Wallonie : Jean Plumier et Marc Shepers
Institut national de recherches archéologiques préventives : Nicolas Thomas
Maison du patrimoine médiéval mosan : Claire‐Marie Vandermensbrugghe
Centre culturel régional de Dinant : Marc Baeken


Comité scientifique


Christoph Bartels (Deutsches Bergbau‐Museum Bochum)
Justine Bayley (Historical Metallurgy Society)
Paul Benoit (Lamop – Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne)
Emmanuel Bodart (Archives de l’État, Namur)
David Bourgarit (C2RMF)
Eric Goemaere (IRSNB, Bruxelles)
Robert Halleux (CHST, Liège)
Marcos Martinón‐Torres (UCL, London)
Elisabetta Neri (Université Paris 4 Sorbonne)
Jean Plumier (SPW, Namur)
Nicolas Thomas (INRAP, Lamop – Université Paris 1 Panthéon‐Sorbonne)
Jacques Toussaint (MAAN, Namur)
Marie Verbeek (SPW, Namur)
Jean‐Marie Welter (Luxembourg)