Ville de Dinant
FAITES L'UNE POUR L'AUTRE  

 

Pas de doute : Dinant et Dinan étaient faites pour s’entendre, tant elles ont des points communs.

Les villes sont chacune traversées par un fleuve que surplombe un pont et un viaduc : la Rance à Dinan, qui coule sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à la mer, et la Meuse à Dinant. 

Elles peuvent en outre s’enorgueillir de posséder un riche patrimoine architectural et historique. Citadelle médiévale perchée à 75 mètres au-dessus de la Rance, Dinan figure parmi les plus belles cités de Bretagne. Encore entièrement ceinte de remparts, la cité surprend par son patrimoine unique qu’elle a su préserver au fil des siècles : beffrois, églises, couvents, maisons à pans de bois, ruelles étroites s’ouvrent à celles et ceux qui prennent le temps de la découvrir. Une citadelle aussi, sise sur un éperon rocheux une centaine de mètres au-dessus de la Meuse, caractérise Dinant-la-Wallonne. Considérée comme l’une des plus anciennes villes de Belgique, celle-ci peut, elle aussi, se prévaloir d’un passé prestigieux. Adossée à de hautes roches calcaires idéales pour sa défense, elle est également ceinturée de fortifications moyenâgeuses.

Au-delà de surprenantes similitudes dans leur configuration, les deux cités furent l’une et l’autre le berceau de célébrités. L’inventeur du saxophone Adolphe Sax, les peintres Joachim Patenier et Antoine Wiertz ou encore le Père Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix en 1958, ont vu le jour à Dinant. La Duchesse Anne de Bretagne, l’homme de guerre Bertrand Du Guesclin, l’explorateur Auguste Pavie et le barde Théodore Botrel ont, pour leur part, leurs noms liés à l’histoire de Dinan.

Mais le plus extraordinaire encore, c’est l’esprit qui anime ces hommes et ces femmes, ces Français et ces Belges, ces Bretons et ces Wallons ; c’est cette attirance, cette complicité qui les poussent à se rencontrer tous les cinq ans pour réaffirmer le serment qu’ils se sont fait il y a plusieurs décennies. Et en dehors de ces retrouvailles officielles, ils sont nombreux à éprouver le besoin de se voir régulièrement pour partager une amitié sincère et durable.

Dans la joie ou le bonheur, dans l’épreuve ou la douleur, dans le succès ou dans l’échec, Dinantais et Dinannais sont soudés comme les doigts de la main.

Isabelle Montulet
Extrait de la plaquette
« Dinant-Dinan : 50 ans d’Amitié (1953-1978) »