Ville de Dinant
MERCIER D.-J. (CARDINAL)  

 

 Désiré-Joseph MERCIER, Braine-l’Alleud, 1851 - Bruxelles 1926.

 

Cardinal, seizième archevêque de Malines. Prêtre en 1874 et licencié en théologie en 1877, il est nommé professeur de philosophie au séminaire de Malines. À la demande et avec l’appui du pape Léon XIII, il introduisit en Belgique la doctrine philosophique de saint Thomas rénovée, qui devait servir de modèle aux philosophes catholiques. Il fonda l’Institut supérieur de philosophie à l’Université de Louvain (1889). Archevêque (1906), il prit position en faveur de la démocratie chrétienne, mais aussi pour l’unité du parti catholique, considéré comme l’extension, au plan politique, de l’action apostolique de l’Eglise. Ce souci d’unité et aussi son refus de toutes les formes de séparation au sein de la nation expliquent sa lutte contre les tendances flamingantes. Pendant la Première Guerre mondiale, son attitude patriotique très ferme vis-à-vis de l’occupant allemand lui valut une célébrité internationale.
Doté d’un caractère émotif et d’une âme de conquérant, soucieux d’adaptation au réel mais porté vers les œuvres d’envergure universelle, il ne fut pas l’homme de l’administration diocésaine quotidienne, mais se montra soucieux d’insuffler à son clergé une spiritualité exigeante. Il fut membre de l’Académie royale de Belgique.
Il fut présent à Dinant le 23 août 1919, lors des commémorations des tragiques journées dinantaises d’août 1914.
Il déclara en 1915 : La Belgique est le pays le plus éprouvé et le plus héroïque du monde. Dinant est la cité belge la plus sublime et la plus vaillante dans son deuil cruel. Dinant est donc aujourd’hui, ce qu’il y a de plus grand au monde.
Le 27 février 1934, le collège échevinal dénomme la Place de Leffe, Place Cardinal Mercier, en souvenir de son engagement patriotique et de sa visite en ville, le 23 août 1919.

DELZENNE Y.-W et HOUYOUX J (s.dir.), Le nouveau dictionnaire des Belges, I-Z, Bruxelles, 1998, pp.106-107.