Ville de Dinant
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La Dinanderie  

 Selon certains auteurs, la dinanderie du Moyen Age serait une résurrection de la chaudronnerie romaine d’Entre-Meuse-et-Rhin.

 Grâce à des gisements de calamine, de derle (argile plastique servant à fabriquer des creusets) mais aussi grâce à la présence de combustible (forêts) et de sources d’énergie hydrauliques, la vallée mosane et plus particulièrement Dinant fut son berceau.  Les voies de communication fluviales et routières ont favorisé son expansion mais ont permis par ailleurs, l’importation du minerai cuivre en provenance d’Allemagne.

 La batterie du cuivre apparut à Dinant vers le XIe siècle. Les batteurs de cuivre, assemblés en corporation, reçoivent leurs statuts en 1255. Cet artisanat est un des rares à avoir pris le nom de la ville qui la vu naître.

  

 

 La renommée et la qualité des produits issus de cette industrie fut telle que les marchants batteurs dinantais entrèrent dans la ligue hanséatique, sorte de puissante confédération politico-commerciale des villes rhénanes. Afin d’écouler leurs produits sur les marchés anglais, ils possédaient une halle, dès 1329, à Londres. 

Le métal naturel est le cuivre qui offre une coloration rouge. Ce métal très malléable à froid, s’oxyde peu à l’air sec mais placé dans un environnement humide, se couvre de vert de gris. Sa température de fusion est de 1050°. 

Le laiton ou cuivre jaune est un alliage de cuivre rouge (65%) et de zinc, de calamine (carbonate et silicate de zinc) et d’une faible quantité d’étain et de plomb.  

La fonte est un procédé très ancien remontant à l’âge du bronze et consistant à couler du métal dans un moule confectionné à cet effet. Toutes les œuvres antérieures au XVIe siècle ont été réalisées par cette technique. Le travail du fondeur est une longue suite d’opérations : élaboration de l’alliage, préparation du modèle, la coulée, le démoulage et le finissage. Ce dernier comprend l’ébarbage, le polissage, la gravure et l’assemblage des éléments coulés séparément.

 Au début du XVe siècle, selon certains auteurs, un habitant de Dinant sur sept, était artisan du cuivre. A cette époque, les Dinantais étaient tellement réputés qu'on avait habitude de les désigner sous le nom de Copères (mot anglais qui signifie cuivre). Après le sac de 1466, les artisans chassés se réfugièrent dans d'autres villes belges ou étrangères mais le nom de la ville est resté attaché à leur art. Aujourd'hui, il en reste bien peu (un atelier à Leffe, des cours du soir organisés par l’Institut d’Enseignement Technique de l’Etat et quelques artistes).

   

Bibliographie (Dinanderie).