A Dinant, au 51 de la Rue En Rhée, se dresse la Maison du Pléban (le Pléban est un religieux appartenant au Chapitre des Chanoines de l'église Collégiale de Dinant et assurant la fonction de vicaire principal). Le maison, un des rares témoins de l'architecture civile de la fin de l'époque médiévale encore debout en ville, a échappé à des nombreuses dévastations militaires et remaniements civils au XIXe. Cet édifice est un ensemble de deux maisons accolées et pourvues d'un étage à colombage établi sur un rez de chaussée en pierre. L'état du bois permet de distinguer une construction partielle vers 1493, complétée vers 1583.
C'est en 1949 que l'on "redécouvre" le bâtiment dont le classement n'aboutira cependant que l'en 1980 (A.R. du 07.01.1980). Entretemps, destruction, rachat, aménagements furent à l'ordre du jour sans jamais aboutir. Le permis de démolir est alors accordé et c'est in extremis que la Province de Namur l'acquit en juin 1981 et prit des mesures conservatoires. Il n'est alors pas encore question de réaffectation.
Suite aux interventions répétées de la Maison de la Culture de l'Arrondissement de Dinant et de la Commission du Patrimoine, le Conseil communal de Dinant décida de racheter le bien pour le franc symbolique en août 1989.
Depuis, grâce au soutien de la Wallonie, de la Fondation Roi Baudouin, de la Province de Namur et de la Ville de Dinant, sa restauration pu être entreprise. Depuis la fin cette restauration, ce joyau architectural accueille la Maison de la Pataphonie, un espace ludique de découverte et de création musicales à travers des objets du quotidien (chaise, pot de fleur, coquillage, clous, raquette de tennis,...) devenus, sous la houlette du guide-pataphon, des instruments de musique à part entière.