Historique
En 1612, la ville de Dinant est avisée qu’une congrégation de l’ordre mendiant des Capucins envisage de s’installer dans la cité mosane pour y ériger un collège. Après de nombreuses discussions, le 27 avril 1613, l’acte d’érection de leur couvent est signé par le prince-évêque, Ferdinand de Bavière, et par le Magistrat dinantais. L’emplacement choisi en dehors de la ville et sur la rive gauche, en amont du quartier de Saint-Médard, répondait aux voeux des autorités communales.
En 1797, les bâtiments conventuels nationalisés par l’Etat français retiennent l’attention des dirigeants de la municipalité à la recherche de locaux salubres pour la fondation d’un hospice civil et d’un orphelinat. Les sœurs de la charité de Saint-Vincent de Paul occupent les lieux de 1838 à 1957. Deux chambres de six lits chacune constituent, vers 1850, un embryon d’hôpital achevé en 1884 et transféré sur les hauteurs de Dinant, dans un établissement moderne, en 1971 (aujourd’hui le Centre Hospitalier Dinantais). L’hospice civil, les parties anciennes du couvent et les jardins en terrasses ont été classés le 6 décembre 1978. Aujourd’hui, les différents bâtiments sont administrés par le Centre public d’aide sociale.
Description architecturale
Construit dès 1613 en briques et pierre calcaire, l'ancien couvent est accroché au versant de la rive gauche de la Meuse. Il se compose de trois ailes formant un quadrilatère avec une église mononef voûtée en plein cintre et une chapelle de même facture dédiée à saint Marcoul. Sa façade animée par une grande niche baroque porte le millésime 1615. L’aile côté Meuse est caractérisée par un très haut soubassement renforcé par une arcade de cinq arcs en plein cintre. L’ensemble monumental est prolongé vers le sud par d’élégants jardins en terrasses. Dans le dernier quart du XIXe siècle, le quadrilatère est complété au nord et à l’ouest par de vastes constructions en briques.